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COMMUNIQUE DE PRESSE

Le conseil municipal qui s’est déroulé le 10 avril 2024 à Cambo a été éprouvant pour tous-tes celles et ceux qui y on assisté.

A tous ceux-celles qui prendront « position » et qui n’étaient pas présent.e.s nous voudrions exposer les faits dont nous avons été, nous, témoins.

Le conseil municipal a débuté à 19h30 comme prévu. Gendarmes en uniforme et en civil étaient présents aux alentours et dans la salle du conseil, ce qui nous laisse donc supposer qu’une action paysanne était attendue.

Les paysan.e.s sont entré.e.s aux alentours de 20h, manifestant bruyamment leur opposition au projet de Marienia. Cette intrusion fait suite aux refus réitérés du maire de recevoir une délégation. Nous rappelons qu’un collectif de sauvegarde des terres agricoles essaie depuis des mois d’engager un dialogue pour donner une issue à ce conflit.

Leur mécontentement est à la hauteur de l’enjeu : préserver les terres nourricières.

Pendant deux heures, le maire les a ignoré.e.s. Il ne leur a pas adressé la parole, ni ne la leur a donnée, et n’a jamais proposé un rendez-vous.

Le maire prend la grave responsabilité de garder 100 personnes et 25 élu.es pendant 2 heures dans le bruit, en laissant pourrir une situation qui engendre une tension extrême.

Pendant ces 2 heures il n’y aura ni débordements, ni insultes, ni agressions verbales ou physiques de la part des manifestant.e.s.

Le silence méprisant de M. Devèze pendant deux longues heures à l’égard de ceux-celles qui remplissent nos assiettes tous les jours est incompréhensible.

Suite la décision de suspendre le conseil, tout s’est arrêté : le bruit, la manifestation.

A sa sortie de la salle, encadré par les gendarmes et ses colistiers, une bousculade de quelques secondes pour passer entre les paysan.es déséquilibre M. Devèze qui tombe. Il n’est pas agressé, aucun coup n’est porté, aucune insulte n’a été proférée.

Nous regrettons évidemment que M. le Maire se soit fait mal et lui souhaitons un rapide rétablissement.

Pour nous, élus de l’opposition, il est hors de question de nous laisser entraîner dans une quelconque polémique stérile, nous refusons les amalgames qui sont faits. L’action d’ELB et Lurzaindia n’est pas une action contre M. Devèze.
Nous ne hurlerons pas avec les loups !

Hier une autre issue était possible. M. le maire aurait pu, dès le départ, décréter une séance de conseil à huis clos, ou bien, à l’arrivée des personnes, leur donner la parole ou leur accorder un rendez-vous.

Nous continuerons à proner le dialogue, la concertation, à remplir notre rôle d’élu.es pour apporter une réponse politique correspondant aux orientations prises par l’ensemble des communes pour la préservation des terres agricoles.

Fait à Kanbo le 11/04/2024
Nahi Dugun Herria