Skip to content

France 3 Euskal Herri 2020/02/24

Municipales à Cambo : entre constructions et maintien des terres agricoles, le dilemme

Loger la population, tout en maintenant l'activité économique et agricole. Comme dans beaucoup de communes du Labourd, la gestion du foncier sera au cœur de ces élections à Cambo-les-Bains.

Située à 25 minutes de Bayonne, Cambo-les-Bains est l’une des rares
communes du Labourd à avoir perdu des habitants ces dernières années :
6.660 d’après le dernier recensement, alors qu’on en comptait une
centaine de plus en 2012. Un léger recul, mais la commune reste
dynamique grâce à deux piliers.

Thermalisme et piments d’Espelette

Seule station thermale du Pays basque, la ville a accueilli 16 000 curistes l’an dernier. Une activité cruciale : selon une étude de la CCI réalisée en 2015, son impact économique est évalué à 66,5 millions d’euros. Si l’on prend en compte également la quinzaine d’établissements de santé situés sur la commune, l’offre de soin pèse à Cambo près d’un millier d’emplois.

Mais Cambo est aussi une commune qui a su garder une activité agricole : on y compte encore 40 exploitants, la plupart producteurs de piments d’Espelette.

Un manque criant de logements …

Enjeu principal de ces municipales : l’urbanisme et le logement. Cambo ne compte actuellement que 7% de logements sociaux, alors que la loi en impose 25% d’ici 2025. Et un phénomène, que l’on croyait réservé à la côte, s’amplifie : “C’est quand même relativement cher”, témoigne Christiane, une habitante installée il y a 6 ans. 

Alexandra confirme. Cette jeune employée a voulu se rapprocher de son lieu de travail mais cela n’a pas été simple : “Il y a beaucoup de locations mais des locations saisonnières, au mois ou à la semaine, et réservées aux curistes. Et quand on trouve une location à l’année, on est plusieurs dessus, et les loyers sont très très chers. Pour un T2, un 30 m², je paye 580 euros.”

 

Reportage auprès des Kanboar

… mais des terres agricoles à préserver

Loger la population locale, sans sacrifier des terres agricoles et en maintenant les paysages et le cadre de vie. C’est également l’une des attentes fortes de nombreux habitants. L’équation est complexe, elle provoque aussi des divisions, en témoigne le projet du plateau Marienia. Situés à l’entrée de la commune, en venant d’Itxassou, ses terrains agricoles ont été rendus constructibles lors de la dernière révision du PLU. Opposées “au bétonnage“, l’opposition et plusieurs associations ont déposé plusieurs recours. L’affaire est toujours en cours d’instruction.