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Marienia : les opposants s'invitent au conseil municipal de Cambo

Les défenseurs des terres de Marienia se sont introduits dans la salle du conseil municipal de Cambo, pour présenter leur point de vue au maire Christian Devèze qui, jusqu’à présent, n’a pas répondu à leurs demandes d’entretien.

Équipés d'une banderole « Marienia ez hunki », ne touchez pas Marienia, les manifestants ont dénoncé le manque de dialogue de la part de la municipalité de Cambo. (© Guillaume FAUVEAU)

Plusieurs dizaines de personnes ont fait irruption alors que les élus municipaux de Cambo entamaient le conseil municipal du mardi 12 décembre. Après plusieurs demandes de rendez-vous refusées, les opposants au projet immobilier Marienia ont décidé d’aller à la rencontre du maire Christian Devèze pour défendre la nécessité de préserver les terres pour l’agriculture.

Des habitants de Cambo, des militants du syndicat ELB, de l’association Lurzaindia et du collectif OSTIA se sont donné rendez-vous devant la mairie. Une fois dans la salle du conseil municipal, ils ont demandé au maire de placer le projet de construction de logements comme point premier de l’ordre du jour. Ce dernier leur a répondu qu’il l’aborderait dans les questions diverses. Mais, pour Maryse Cachenaut, la présidente de Lurzaindia, Marienia ne peut pas être considéré comme une question diverse, « c’est un sujet important, un sujet sensible ».

Maryse Cachenaut de Lurzaindia a fait entendre le point de vue des opposants devant le conseil municipal de Cambo. © Guillaume FAUVEAU

Permis accepté

Le second permis déposé par les promoteurs du projet vient d’être accepté par la commune. « La question n’a été traitée ni en commission urbanisme ni en commission agriculture », pointe la présidente du Lurzaindia. Au-delà, c’est la prise en considération des agriculteurs et de leur travail qu’elle a demandé au micro. « Les jeunes agriculteurs ont besoin de terres ; il n’y en a pas, et le peu qui reste, ils le sacrifient », résume-t-elle. Or, elle estime que les élus ont le pouvoir de changer la donne à travers le PLU.

À l’issue de vifs échanges, les manifestants ont quitté la salle, suivis des sept élus du groupe abertzale. Ils ont été rejoints, plus tard, par les anciens membres de la majorité Peio Etxeleku et Jean-François Lacosta. Les opposants vont étudier la possibilité de présenter un recours pour le second permis.